PRESENTATION DE L'EPREUVE
Il
s’agit d’une épreuve orale, se déroulant devant un jury
constitué de deux professeurs
dont un professeur n'ayant pas participé à la préparation de
l'épreuve.
Elle
dure 15 minutes et comprend un exposé de 5 minutes suivi d’un
entretien avec
le jury de 10 minutes au cours duquel le candidat devra répondre à
des questions.
Le
candidat doit constituer une liste d'oeuvre.
Il
devra choisir 2 œuvres par thème (Cuba, la négritude, la société
de consommation à
partir des années 1950). Il devra ajouter sur cette liste, une œuvre
périphérique issue
de ses recherches personnelles.
Cette
liste présentée à l'oral blanc ne sera pas définitive et pourra
être modifié avant l'épreuve finale prévue à la fin du mois de mai.
L'élève
aura comme support de travail, un
lutin, « un cahier personnel »,
qu'il constituera
au cours de l'année, dans lequel il réalisera un dossier sur ses
objets d'étude.
C'est
seulement les œuvres choisies par l'élève qui seront présentées
dans le lutin.
L’oral
donne lieu a une note sur 20 affectée d’un coefficient 2.
La
notation sera individuelle. Conformément au socle commun de
compétences et de
connaissances,
elle prendra en compte les capacités de chaque élève à :
-
s’exprimer clairement à l’oral ;
-
situer des oeuvres en fonction de repères artistiques, historiques,
géographiques et
culturels
;
-
maîtriser un vocabulaire spécifique minimal propre aux oeuvres
d’art et aux
courants
artistiques ;
-
opérer des rapprochements entre les oeuvres sur la base de critères
artistiques et culturels.
CALENDRIER
-Epreuve orale d'Histoire des arts: Le jeudi 02 juin 2016 de 12H45 à 17H00 (demi-journée banalisée).
PRESENTATION DES SUJETS
Pour la session 2016, l'enseignement de l'Histoire des arts a été élaboré autour d'une problématique:
Comment
l’Art permet-il une affirmation d'une identité culturelle ?
La
problématique est une question à laquelle l’élève doit apporter
une réponse à travers l’étude de ses œuvres qu'il aura choisit.
A travers
cette problématique, différentes œuvres ont été proposé par les
disciplines
concernées
(arts
plastiques, français, musique, histoire et géographie).
Ces
œuvres sont reliées
à plusieurs thématiques transversales et appartenant au moins à
trois des six domaines artistiques définis dans le BO n°32 du 28
août 2008.
Niveau :
3ème
Epoque :
Le XX ème siècle et notre époque.
Trois
thématiques ont été retenu :
-Arts,
états et pouvoirs
-Arts,
techniques et expressions
-Arts,
créations et cultures
Trois
domaines ont été retenu:
-Art
du langage (Littérature
écrite ou orale: roman, nouvelle, fable, légende, conte, mythe,
théâtre…)
-Art
du visuel (Arts-plastiques: architecture, peinture, sculpture,
dessin, photographie, bande dessinée….) Cinéma, audiovisuel, vidéo
et autres images.
-Art
du son (Musique
vocale, instrumentale, technologie de création et de diffusion
musicales.)
Trois
sujets ont été retenu :
-La
négritude
-Cuba
-La
société de consommation à partir des années 1950.
Thématique
1 : Arts, créations et cultures
Art
du langage
FRANÇAIS :
Mme
Vallejo (3ème C)
Sujet :
la société de consommation à partir des années 1950
Texte
de Anna Gavalda, Happy
Meal,
2004 (une des six nouvelles parue dans le recueil, Nouvelles à chute)
Mme Clérembeau (3ème A, 3ème B)
Sujet :
la négritude
Un
extrait de texte du cahier
d'un retour au pays natal,
Aimé Césaire, 1947.
Sujet:
la société de consommation à partir des années 1950
la
complainte du progrès
de Boris Vian, 1956
Sujet :
Cuba
J'ai
(tengo)
et La
ballade des deux grands-pères
de Nicolas Guillèn.
Art
du visuel
ARTS
PLASTIQUES : Mme
Jourdan (3ème A, 3ème B, 3ème C)
Sujet :
la société de consommation à partir des années 1950
Mon
oncle,
film de Jacques Tatie, 1958
Sujets
: Cuba
et la négritude
La
jungle,
peinture de Wifredo Lam, 1943
Huile
sur toile
239,4
x 229,9 cm
Exposée
au MoMA (Musée d'art moderne de New York).
1.
Présenter soigneusement l'oeuvre (artiste, date de création de
l'oeuvre, lieu d’exposition, taille de l’oeuvre… )
L'oeuvre :
Nous
avons une peinture à l'huile de Wifredo Lam intitulée La jungle
réalisée en 1943. Elle exposée au musée d'art moderne de New
York.
L'artiste :
Wifredo
Lam est né le 8 décembre 1902 à Sagua la Grande, à
Cuba.
Avec
un père cantonais et une mère possédant une double ascendance
africaine et espagnole, le jeune Wifredo est très vite conscient de
la question raciale et de ses conséquences sociales. Dans sa
famille, les cultes aux dieux africains coexistent avec la pratique
du catholicisme
Au
contact des artistes qu'il découvre, Lam fait évoluer sa technique
: aplats de couleurs et les visages ressemblent à des masques, qui
évoquent un peu l'expressionisme allemand. Quant aux couleurs, elles
ont déjà un aspect pastel, ce qui est une des spécificités
de Wifredo Lam. En fait il dessine comme on peint et il peint comme
on dessine, d'où son originalité.
2.
Quel message veut faire passer l’artiste ?
On
est sur la terre sacrée de la tradition afro cubaine couverte
de végétation sauvage où se déroulent les pratiques
magiques et religieuses. C'est le lieu de naissance des Orishas et le
berceau de la religion. Quand un fidèle pénètre dans cet
environnement feuillu, il doit témoigner son respect aux
esprits et leur faire une offrande de circonstance, comme le
rappellent les personnages qui offrent des plantes à même les
paumes de leurs mains tendues.
«Je
crois que dès mon enfance j'avais en moi ce qui me conduisait à ce
tableau. Regarde mes monstres, les gestes qu'ils font. Celui de
droite offre sa croupe, obscène comme une grande prostituée.
Regarde aussi les ciseaux qu'on brandit. Mon idée, c'était de
représenter l'esprit des Noirs dans la situation où ils se
trouvaient. J'ai montré, par la poésie, la réalité de
l'acceptation et de la protestation.»
Conclusion
Tableau
réalisé en 1942-1943, à mi-chemin entre le figuratif et
l’abstrait. Son auteur cubain, Wilfredo Lam, a subi les influences
du modernisme et de l’avant-garde du XXe siècle (cubisme,
surréalisme). Son oeuvre se caractérise par le métissage
d’éléments occidentaux avec des symboles africains et caribéens.
Artiste engagé, Lam considère que son art doit peindre «
le drame de son pays, la cause et l’esprit des Noirs », comme
le dit Aimé Césaire.
Parmi
les grands tableaux produisant des symboles et qui interpellent
le spectateur, la
jungle,
tient la première place, œuvre exposée dès l'année
de sa création à la galerie Pierre Matisse de New York, en 1943 et
qui sera achetée par le musée d'Art moderne (MoMA) de New York en
1945. Elle est accrochée
aux côtés d’une toile non moins prestigieuse, Les
Demoiselles d’Avignon
de Pablo Picasso.
La
jungle est
son oeuvre la plus célèbre.
Thématique
2 : Arts, techniques et expressions
Art
du visuel
HISTOIRE
ET GEOGRAPHIE :
Mme Cossou (3ème A, 3ème C) et Mme Sinapayen (3ème B)
Sujet :
la société de consommation à partir des années 1950
Supermarket
Lady,
sculpture de Duane Hanson, 1969
Présentation :
L’œuvre « Supermarket Lady » (appelée aussi « Caddie ») est une sculpture grandeur nature réalisée en 1969 par l’américain Duane Hanson (1925-1996) qui est considéré comme le chef de file du mouvement artistique nommé « Hyperréalisme ». Cette œuvre est exposée au forum Ludwig à Aix-la – Chapelle (Allemagne).
Petite analyse :
Une femme obèse pousse un caddie contenant des produits de consommation courante. L’artiste crée une comparaison entre la ménagère et le caddie. Ainsi l’obésité de cette ménagère représente l’opulence de la société de consommation des Etats-Unis.
Hanson porte donc un regard critique sur le mode de vie de la société américaine encore appelé « American way of life ».
Le
courant artistique:L'hyperréalisme
s’appuie sur la photographie pour observer le réel et le
reproduire en peinture ou sculpture.
Le
contexte de l’œuvre :
-Époque d'un développement
économique florissant pour les États-Unis des années 60.
-Naissance de la
consommation de masse pour les classes moyennes dont le mode de vie
se transforme avec la publicité qui fait acquérir des biens (ex :
électroménager , automobile , etc....)
FRANÇAIS :
Mme
Vallejo (3ème C)
Sujet :
la société de consommation à partir des années 1950
Mort
par hamburger
photographie de David Lachapelle, 2001
Art
du son
MUSIQUE :
Mme Mourain (3ème A, 3ème B, 3ème C)
Sujet:
la société de consommation à partir des années 1950
La
complainte du progrès
de Boris Vian, 1956
Boris Vian est né le 10 mars 1920 et est mort le 23 juin 1959. Il est connu pour être un artiste
complet : écrivain, poète, parolier, chanteur et musicien de jazz (trompettiste). Il a fait des études
d'ingénieur à l’École centrale, ce qui lui permet de créer un nombre impressionnant d'objets dans ces
oeuvres.
Il est également célèbre pour écrits sulfureux (J'irai cracher sur vos tombes), écrits sous le
pseudonyme de Vernon Sullivan et qui l'ont conduit en prison.
Alain Goraguer (1931-) : Compositeur (musique) de la chanson. Il est le pianiste attitré de
Boris Vian à partir de 1955 avec qui il composera une cinquantaine de chansons.
Contexte historique de la chanson :
• Seulement, cinq ans plus tôt, les français utilisaient encore les tickets de
rationnement.
• La consommation frénétique d’objets ménagers n’en est qu’à ses
balbutiements.
• En 1956, 14% seulement des logements des Français disposent d’une douche
ou d’une baignoire, 1% d’entre eux sont équipés d’un téléviseur….
• Le salon des Arts ménagers apparaît en 1923 et connaît un record de fréquentation au milieu
des années 1950. Il s’agit d’une exposition annuelle présentant les innovations en matière
d’habitation et d’équipement.
Qu’est-ce qu’une complainte ?
• Une complainte est une lamentation chantée comportant plusieurs strophes, de caractère
narratif racontant les malheurs d’un personnage.
• Le terme de complainte donné à cette chanson est ironique car il contraste avec le caractère
très enjoué de la mélodie et des paroles humoristiques.
La musique
• Formation vocale : Une voix masculine soliste chantée, parfois proche de la voix parlée.
• Formation instrumentale : Jazz band avec section rythmique (batterie, piano, contrebasse)
et section mélodique (flûte traversière, trompette, clarinette, saxophone, xylophone.)
• Rythme de danse latino-américaine, temps faibles accentués.
• Tempo allegro (rapide)
• T onalité Mi mineur : Le mode mineur pour exprimer la tristesse, les affres de l’amour et des
dérives du monde moderne.
Rapport texte-musique
• Lors des deux derniers vers de chaque couplet, l’orchestre cesse de jouer. Le tempo n’est
plus perceptible. Le chanteur déclame son texte comme un récitatif (soutenu seulement par
quelques accords au piano).
• Cette rupture permet de mettre en avant, dans les refrains et la coda, l’énumération
haletante d’objets qui suit, soutenue par le tutti de l’orchestre. Cela donne une véritable
impression de profusion d’objets.
• La femme est personnifiée par la flûte traversière (motif dans l’aigu, sur des rythmes
rapides) lors de la querelle entre les amoureux (2ème couplet : « que l’on se querelle« ) et la
rencontre d’une nouvelle femme (CODA : « une tendre petite qui vous offre son coeur« )
Thématique
3 : Arts, états et pouvoirs
Art
du son
MUSIQUE :
Mme
Mourain (3ème A, 3ème B, 3ème C)
J'accuse
de Damien Saez, 2010
Sujet : la négritude
-Briser
les chaines
de Tenor
Sujet :
Cuba
-Chan-Chan de Compay Secundo
-Rumba El Palenque (rumba musique et danse cubaine)
-Chan-Chan de Compay Secundo
- Musique profane.
- Musique vocale et instrumentale : Chant à 3 voix d'hommes (une principale : Eliades Ochoa et deux qui font les choeurs : Compay Segundo et Ibrahim Ferrer). Instruments : Guitare (une guitare et un Tres), percussions ( congas, bongos, maracas, udu,), trompette, contrebasse.
- Tempo modéré. Rythmique : 4/4.
- caractère de la musique : musique douce, nostalgique. Un peu dansante (danse de couple rapprochée par exemple).
- Tonalité : ré mineur
- style de musique : Son cubain, un peu moderne de par la présence de la trompette et de la contrebasse.
- Langue : espagnol, histoire d'amour évoquée entre Chan Chan et Juanica.
- Structure :
Un
refrain de 2 vers / 3 couplets de 4 vers dont seulement les 2èmes et
3èmes vers avec rimes.
Introduction :
tous les instruments jouent sauf la trompette. Un thème principal
joué trois fois et entrée de la voix sur le refrain chanté trois
fois. Entre chaque refrain il y a la même mélodie que dans
l'introduction jouée une fois, alors qu'entre les couplets elle est
jouée deux fois. Les trois couplets sont chantés à la suite, puis
à nouveau le refrain chanté trois fois.
Suivi
des solos d'instruments (comme dans un morceau de jazz) :
premier solo joué par la trompette, deuxième solo par le tres, 3ème
solo par la guitare.
Reprise
du refrain chanté trois fois, toujours avec le m^me mélodie jouée
une fois entre chaque refrain.
La
contrebasse joue en ostinato tout au long de la chanson.
La
coda : ralenti orchestral et vocal sur le mot Mayari, suivi d'un
accord arpégé avec présence de tous les instruments, dont la
trompette et roulement de percussions.
Premier
enregistrement en 1986.
Il
existe depuis de nombreuses versions de cette chanson.
-Rumba El Palenque (rumba musique et danse cubaine)